On observe depuis quelques temps, une montée de la violence verbale et du jugement un peu trop hâtif dans les milieux du community management, notamment sur les forums Facebook.
La bataille du MOI dans le community management
Certains profils n’ont plus le droit à l’erreur, ils ne peuvent plus tester naïvement ce qu’ils pensent être juste, en mode apprentissage. Ils n’ont plus que l’ombre d’eux-mêmes pour se cacher du verbiage accusateur et provocateur, déclenché au moindre faux pas.
Qui sont ces gourous du community management ? Qu’ont-ils de plus que les autres ?
Sont-ils nés parfaits et doués dès le sein de leur mère pour être ainsi dotés d’une intelligence qui surpasse l’espèce humaine.
Toujours est-il que cette espèce d’intelligence, je ne l’a partage aucunement. Elle devrait offrir un minimum d’humilité et de sagesse comportementale à l’égard de ses semblables. Je crois bien que si un psychologue venait à lire ce billet, il crierait au problème d’identité, au mal-être et au manque de reconnaissance.
L’adulte d’aujourd’hui semble toujours être cet adolescent qui veut exister auprès de ses camarades. Il lui faut coute que coute une personnalité, un petit plus qui le mettra sur le devant de la scène ne serait-ce qu’un court instant. Comment peut-on vivre sa passion pour le net de la sorte ? Le community manager a t’il besoin de se sentir supérieur aux autres ?
Il y a quelques jours j’ai rédigé un coup de gueule sur le forum Facebook que j’anime, Le Journal du Community Manager. Il faisait suite à une attaque portée contre un marketeur qui s’essayait à une pratique, certes peu recommandée, mais tout de même pas à ranger au rayon des crimes sur la toile. Certains se sont vite fait l’écho de répandre la nouvelle sur les forums. Un billet à même été écrit sur ladite pratique, mais il était plutôt prévenant sur la base du problème rencontré. En soi ce n’était pas le pire, mais il aurait pu être rédigé après coup pour s’assurer l’objectivité.
Cependant ce n’est pas le réel propos, car je veux faire cas d’un ensemble, des faits qui se répètent dans la durée et qui repousse les community managers qui ont au moins un désir; apprendre. Si ce n’est pas nous, qui ira les conseiller ? Moi-même j’ai plaisir à apprendre chaque jour de mes semblables, et ce en ayant tout de même le réflexe Google. Je pense qu’il y a aussi des conflits de génération, d’éducation et de tout un tas de paramètres qui font que beaucoup de jeunes entrent dans un assistanat total.
Je ne leur jette pas la première pierre ! au delà d’un job il y a aussi l’étude comportementale et l’observation des modes d’aujourd’hui. Quand un profil vient troller un billet, on apprends comment il en est arrivé là si c’est défendable, sinon on le sort par la porte si c’est un jeu pour lui.
Le community manager à tout de même un rôle primordial dans la relation, il doit aussi apprendre à répondre, à analyser et donner des réponses après avoir tourné la langue sept fois dans sa bouche de temps en temps. Quand je dis cela je m’inclus dedans, car je ne suis pas exempt de fautes et d’erreurs mais je suis en mode apprentissage chaque jour, car on ne peut pas tout savoir sur tout !
Ma réaction face au community manager
Quand je vois ça, je dis honte au super Community Manager, honte à la délinquance verbale facilitée par la belle planque toute indiquée derrière son clavier. C’est beau ! c’est sport ! Ils n’ont rien d’intelligent à dire, mais il faut qu’ils se mettent devant, qu’ils aient leurs mots à dire.
Alors la bataille du MOI JE est plus forte qu’eux ! il faut montrer qu’ils sont super CM. Curieusement ce sont parfois des autodidactes qui agissent de la sorte, allez comprendre ! Ils sont sans doute très doués au point comme je le disais dans mon coup de gueule « qu’on a encore du mal à comprendre que les grandes agences ne leur font pas les yeux doux », eux préférant sans doute se contenter d’un salaire de 1800€/mois disant haut et fort « la passion n’a pas de prix ! » Mais aujourd’hui elle a perdu de son humilité.
Pourtant je n’ai aucunement honte de dire « j’ai fait des erreurs, je fais des erreurs, et je ferais encore des erreurs » Le simple fait d’apprendre à marcher est une succession de chutes desquelles on se relève. Ainsi est faite la vie, on tombe, on se relève, mais certains voudraient bien vous voir rester au sol.
J’ai peine à croire que cela se retrouve partout et dans le community management, c’est pourtant une grande communauté de passionnés du net, où l’on était en droit de penser que le pardon pouvait atteindre son but.
Le Community Management du MOI est bel et bien parvenu à se frayer son passage sur la toile… et c’est fort dommageable pour la profession.
J’aimerai dire ceci pour conclure « Si pour vous internet et les réseaux sociaux sont une passion, respectez au moins que vos semblables essaient de bien faire leurs jobs, même s’ils font des erreurs. L’accusation est à mes yeux un bien plus grand dommage qu’une simple manipulation non réputée criminelle » Sur ce je vous en prie : « à consommer sans modération »